pourquoi choisir la médecine du travail ?

Qu'est ce que la médecine du travail ?

La médecine du travail est une spécialité médicale centrée sur la prévention. Elle vise la protection de la santé des travailleurs, la réduction des risques professionnels, la promotion de la qualité de vie au travail, ainsi que le maintien dans l’emploi.

Le médecin du travail agit dans un cadre collectif, en lien étroit avec les entreprises, les salariés et les partenaires de prévention.

Rôle et missions du médecin du travail

Le médecin du travail assure un suivi individuel de la santé des salariés, notamment lors des visites d’embauche, de suivi périodique ou de reprise après arrêt.

Il identifie et évalue les risques professionnels présents dans l’environnement de travail, qu’ils soient physiques, chimiques, psychosociaux…

Son action s’inscrit également en milieu de travail. 30% de notre temps est consacré à des études de poste, des analyses de situations de travail, l’élaboration de fiches d’entreprise et la mise en œuvre de programmes de prévention adaptés.

Il coordonne une équipe pluridisciplinaire incluant infirmiers en santé au travail, ergonomes, psychologues du travail ou intervenants en prévention des risques professionnels (IPRP).

Enfin, il joue un rôle de conseil auprès de l’employeur et du CSE (ou CSST), participe à la veille réglementaire et contribue, à son niveau, à la santé publique par des actions comme la vaccination, le dépistage ou la recherche.

Est-ce que je perds mon droit de prescrire en devenant médecin du travail ?

Non, le médecin du travail ne perd pas son droit de prescrire. Il reste inscrit à l’Ordre des médecins, conserve son numéro RPPS et reste habilité à prescrire.

Cependant, dans le cadre strictement défini de la santé au travail, les prescriptions autorisées sont limitées à certaines situations bien précises.

Le médecin du travail peut notamment :

Prescrire des examens complémentaires nécessaires à l’évaluation de l’aptitude ou à la détection de pathologies en lien avec l’activité professionnelle (par exemple un bilan biologique, une radiographie, etc.).
Proposer des vaccinations obligatoires ou recommandées selon les risques professionnels (ex. hépatite B, tétanos, grippe, COVID-19), en accord avec les textes en vigueur.
Émettre des recommandations concernant les équipements de protection individuelle (EPI), les aménagements de poste, les reclassements ou les réorientations professionnelles.
Rédiger des certificats ou des avis médicaux.

En revanche, le médecin du travail ne prescrit pas de traitements curatifs ni d’arrêts de travail. Ce rôle reste du ressort du médecin traitant ou d’un autre médecin spécialiste. Il s’agit d’un principe fondamental de la médecine du travail, qui vise à préserver une posture d’indépendance vis-à-vis du soin et de l’employeur.

Parcours de formation – DES Médecine et santé au travail

Socle : 2 semestres
➞ 1 stage en médecine et santé du travail
➞ 1 stage en spécialité médicale
Approfondissement : 4 semestres
➞ 2 semestres MST, dont 1 en CHU
➞ 2 semestres spécialité médicale
Consolidation : 1 an
➞ 1 stage de 1 an ou 2 stages de 6 mois
  • En service de santé au travail interentreprises et service de santé au travail autonome
  • En stage couplé ou mixte
8 semestres
➞ 1 en CHU
➞ 2 en périphérie
Socle : 2 semestres
➞ 1 stage en médecine et santé du travail
➞ 1 stage en spécialité médicale
Approfondissement : 4 semestres
➞ 2 semestres MST, dont 1 en CHU
➞ 2 semestres spécialité médicale
Consolidation : 1 an
➞ 1 stage de 1 an ou 2 stages de 6 mois
  • En service de santé au travail interentreprises et service de santé au travail autonome
  • En stage couplé ou mixte
8 semestres
➞ 1 en CHU
➞ 2 en périphérie
OPTION
Aucun
FST
Addictologie
Douleur
Expertise médicale préjudice corporel
Maladies allergiques
Médecine du sport
Sommeil
ATTENTION
La formation et le type de stage proposé est spécifique à chaque subdivision.
Contactez l’interne référent régional pour toutes questions.

Qualité de vie et équilibre pro/perso

Le rythme de travail en médecine du travail suit généralement les horaires de bureau classiques (8 h – 18 h), avec une durée hebdomadaire de 35 à 39 heures.

C’est une spécialité sans gardes et sans astreintes.

Cela permet un bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, et laisse du temps pour s’engager dans des projets associatifs, scientifiques ou personnels.

Emploi & rémunération (chiffres 2024)

La pénurie de médecins du travail est bien documentée : jusqu’à 50 % des postes sont vacants dans certains départements. Cette réalité garantit une insertion professionnelle immédiate pour les jeunes diplômés, avec des CDI signés avant la fin de l’internat dans la majorité des cas.

Rémunération moyenne en 2024 :

Salaire médian : environ 8 300 € brut / mois, soit ~98 k € brut / an.

Avantages selon le type d’employeur (SPSTI, entreprises privées) : véhicule de fonction, primes, télétravail partiel, 13e mois, etc.

A l’issue de l’internat, plusieurs perspectives professionnelles s’offrent aux médecins :

➞ En service autonome, le médecin suit une seule grande entreprise, favorisant ainsi une connaissance approfondie de son fonctionnement et de ses employés.

➞ En service interentreprises, il intervient auprès de nombreuses petites et moyennes structures, offrant une pratique variée et enrichissante.

➞ Une carrière hospitalo-universitaire constitue également une option envisageable.

➞ Des débouchés existent également au sein d’organismes spécialisés en recherche et prévention, ou dans des institutions publiques, comme le poste de médecin inspecteur du travail.

Intéressé par un droit au remords pour la médecine du travail ?

N’hésites pas à contacter l’interne référent de ta subdivision